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Pas copains d’avant

C’est extraordinaire comme le milieu des fournisseurs est consanguin. La semaine dernière, j’ai eu un appel du patron d’une filiale d’un grand éditeur américain, qui souhaite me donner de ses nouvelles. Et m’informer qu’il a changé de crémerie : il n’est plus chez Meyer Saynou Leymeyer, un éditeur de logiciels « leader sur son marché », mais chez Vazy Jtembrouye, un éditeur de logiciels « leader sur sons marché ». Il tient à m’expliquer la stratégie de sa nouvelle société. « Nos produits répondent à vos besoins… Forcément, puisque nous sommes leader sur notre marché. ! » Evidemment…

« Et nos logiciels sont bien mieux que ceux de la concurrence ». Je lui répond qu’il me disait la même chose lorsqu’il était chez le concurrent en question. « Oui, mais ce n’est pas pareil ». Evidemment… Je suis toujours étonné de la facilité avec laquelle tout dirigeant de filiale de constructeur ou d’éditeurs de logiciels qui change d’employeur adopte d’emblée le discours commercial comme s’il était tombé dedans quand il était petit. Ce n’est plus une piqûre, c’est carrément une perfusion ! Moi, j’aurais du mal à m’adapter à ce type de situation.
C’est vrai que, souvent, nous sommes contraints de dire, un jour, le contraire de ce que nous avons affirmé la veille, mais c’est pour la bonne cause : décrocher un budget, se débarrasser d’un fournisseur encombrant et collant, éviter d’augmenter le salaire d’un collaborateur… Mais pour pratiquer l’exercice à l’échelle industrielle (on voit des dirigeants et des commerciaux qui ont fait quasiment tous les fournisseurs du marché), il faut un sacré talent de comédien. Nous, DSI, ne sommes, sur ce terrain, que de modestes intermittents du spectacle…

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