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Si, senior…

J’ai eu, le mois dernier, une malencontreuse idée : établir la pyramide des âges de la direction informatique. Surprise, elle est beaucoup plus déformée que je ne le pensais. La proportion d’informaticiens de plus de cinquante ans est ainsi de 40%. « C’est presque deux fois plus que la moyenne du groupe », m’a précisé Françoise Plansoc, notre DRH qui, à 49,5 ans, ne va pas tarder à passer elle aussi de l’autre côté de la barrière fatidique. Au-delà du constat, il nous faut trouver des solutions.

Du côté de la DRH, c’est le règne de l’imagination au pouvoir, c’est bien connu. En clair : rien à attendre de concret. « Débrouillez-vous pour régler le problème », me dit la DRH, relayant le discours de la direction générale. L’idéal est de virer les plus improductifs et de les remplacer par deux fois plus de jeunes diplômés du type jeunes-loups-dévorés-par-l’ambition frais émoulus d’une école d’ingénieurs bien classée. D’autant qu’il est relativement facile d’identifier les dits-improductifs, malgré leurs stratagèmes pour paraître en permanence occupés.

Leur technique favorite ? Se promener en permanence avec un listing ou un cahier des charges sous le bras. Bien sûr, on nous objectera que, dans l’informatique, « l’expérience des années a une valeur inestimable », comme me serine la direction générale. De toute façon, nous n’avons guère le choix : il faudra garder nos seniors et s’en accommoder.

J’ai quand même réussi à limiter les dégâts en suggérant à la DRH de créer des postes de consultants technologiques internes. Avec des volontaires promptement inciter à profiter « de nouvelles opportunités de développement de carrière dans le groupe ». Hors de la DSI bien sûr, et pour le plus grand bien des directions métiers. Vive la transversalité !

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