Innovation numérique : pourquoi tout le monde s'en fout !
Attachement hiérarchique
On apprend, au détour d’une étude de Forrester, que les DSI français se distinguent en matière de dépendance hiérarchique. 30% d’entre nous rapportent directement au PDG de l’entreprise, alors que cette proportion atteint les 40-50% dans les autres grands pays européens, ainsi qu’aux Etats-Unis (40%). Les allemands étant les recordmen en la matière (53% des DSI dépendent du big boss).
Chez nous, ce sont plutôt les directeurs financiers (32%) qui ont la haute main sur les systèmes d’information. Cela semble être une question récurrente de toutes les enquêtes sur les DSI. A croire que notre personnalité serait complètement différente selon notre rattachement hiérarchique ! N’est-ce pas pousser un peu trop loin que de supposer que nous serions des sortes de Docteur Jekyll et Mister Hyde des systèmes d’information ? Et que dire des DSI qui changent de rattachement : le soir vous êtes créatif, force de proposition et plutôt fier d’être DSI, le lendemain matin, vous n’auriez plus aucune idée, vous effectueriez un revirement stratégique rien que pour la beauté du geste ?
Je le reconnais, cela peut arriver, si vous passez d’un PDG intelligent et visionnaire à un DAF obtus et grippe-sous, ou l’inverse. Je reconnais également que parmi mes confrères, il y en a beaucoup qui plaident pour un rattachement au plus haut niveau, rien que pour pouvoir s’en vanter dans les dîners en ville. Mais, en réalité, qu’importe le rattachement pourvu qu’on ait les moyens de notre politique. Comme on dit souvent : vaux mieux être accompagné par un DAF ou un directeur des achats qui ont la fibre systèmes d’information que par un PDG indifférent. Moi j’ai la chance de l’être par un PDG qui n’est pas complètement indifférent aux technologies de l’information. Parce que je lui montre comment s’en servir pour créer (au moins un peu) de valeur : c’est ma meilleure carte de visite.