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  • Y’en a qui n’ont rien d’autre à faire

    sehiaud-merck2.JPGC’est l’histoire d’un fournisseur de solutions de téléprésence qui s’appelle Polycom, l’un des leaders mondiaux. A priori rien de bien révolutionnaire si ce n’est que la téléprésence qu’il commercialise est qualifiée d’immersive. D’après ce qu’on m’a dit, cela consiste à faire comme si on était dans une pièce alors qu’on y est pas. C’est vrai que, des fois, on aimerait bien se trouver dans une autre pièce mais, surtout, sans que ceux qui y sont déjà le sachent ! Je vous parle de cela parce que la société en question a envoyé aux médias un communiqué de presse signalant qu’un grand laboratoire pharmaceutique (Merck) s’est équipé des solutions de Polycom. Tant mieux pour eux.

    Mais la personne qui a envoyé ce communiqué, sans doute pressée de porter la bonne parole sur ce contrat qu’on pressent juteux, a oublié d’enlever l’en-tête. Et c’est là que l’on voit que, dans certaines entreprises, les managers passent leur temps à effectuer des tâches qu’ils pourraient tout à fait déléguer. Surtout la relecture d’un texte de tout juste 3 000 signes… Qu’on en juge : pas moins de quatorze personnes se sont attelées à la relecture/validation/correction/suggestion/rerelecture de ce chef d’œuvre informatif, avant diffusion : les gens de la comm, bien sûr, le marketing, le CDO (C’est le Chief Data Officer, pour ceux qui l’ignorent), le CFO (le type qui gère les sous), le CMO (celui qui concocte le marketing), le CEO (le Big boss), sans oublier l’inévitable juriste, des fois qu’une virgule soit mal placée, et le client. Tous ont mis leur tampon « Reviewed and approved » sur le texte.

    Il faut en effet pas moins de quatorze personnes pour trouver un sous-titre de haute tenue : « L’entreprise donne ainsi un nouvel élan à sa productivité ». Je suppose qu’on ne parle pas de l’animal qui peuple les forêts finlandaises puisqu’il s’agit d’un labo pharmaceutique et pas d’un zoo… Chacun des « Reviewer » avait reçu pour consigne de « approuver et reviewer » et, ensuite de passer à son voisin. Ce qui donne, en anglais dans le texte : « As each stakeholder approves, PR to mark the release as “reviewed” by the stakeholder, include date, then forward to next reviewer in the chain. Au fait, chez Polycom, ils n’auraient pas pu organiser une petite réunion en téléprésence ? En un quart d’heure, l’affaire était bouclée ! Mais ils ne sont peut-être pas équipés de solutions immersives…

  • Professeur Salim, pour vous servir !

    sehiaud-salim.JPGVous connaissez le professeur Salim ? Moi non plus mais je dois avouer que c’est grâce à lui, mais il ne le sait pas, que j’ai redoré mon image de DSI au sein du groupe Moudelab & Flouze Industries. Ce professeur Salim, dont je soupçonne qu’il s’est arrogé indûment le titre prestigieux de professeur, a tout compris en communication. Voilà des mois que je bataille pour trouver des idées afin de valoriser le travail de mes équipes et de mes prestataires. J’ai tout essayé : les newsletters, mais personne ne les lit ; les e-mailings vers les utilisateurs, mais ils finissent dans la corbeille à spam; dix lignes dans le rapport annuel institutionnel après force négociation avec la dir’comm, mais les analystes financiers n’en ont rien à faire du capital immatériel, ils préfèrent pinailler sur les règles d’amortissement des chariots élévateurs dans nos usines ; le trombinoscope, pour humaniser le système d’information, mais j’en ai retrouvé plusieurs exemplaires placardés sur la porte de mon bureau avec des dessins que je ne peux décemment pas publier sous peine d’atteinte aux bonnes mœurs. 

    La communication de la DSI serait-elle une mission impossible ? J’en étais presque persuadé lorsque la providence m’a fait rencontrer le professeur Salim. Pas en tête-à-tête bien sûr mais par l’intermédiaire d’un simple bout de papier quelques centimètres carrés distribué dans ma boîte aux lettres. Que nous promet ce bon professeur Salim ? Avec un « paiement après résultat », il est « capable de résoudre tous vos problèmes », avec un travail « rapide et sérieux », et promet une réussite « là où les autres ont échoué ». Avec, également, un slogan qui fait mouche : « Venez voir Salim pour votre bien-être ». Je me suis donc largement inspiré de ce moyen de communication pour atteindre mon objectif de valorisation des activités de la DSI et je vais vous expliquer comment j'ai procédé (...).

    (Lire la suite dans le n° 65 de la revue Best Practices Systèmes d'Information)

  • Les métiers improbables...

    sehiaud-saas.jpgOuvreur de SaaS. Les directions métiers ont entendu parler du SaaS, mais restent timorées pour franchir le pas, alors que les avantages sont évidents en termes de coûts et de flexibilité. Même pour la DSI, avec le SaaS, la vie devient plus facile et elle a tout intérêt à « évangéliser » les utilisateurs potentiels. L’ouvreur de SaaS parcourt les couloirs de l’entreprise, assiste à de nombreuses réunions, produit des notes de synthèse pour expliquer que beaucoup d’activités de l’entreprise pourraient être gérées en mode SaaS. Ce poste est toutefois relativement précaire, il est lui-même externalisable en mode SaaS…