Innovation numérique : pourquoi tout le monde s'en fout !
Mon nom est Bond... James DSI Bond
2013 a été le cinquantenaire des aventures de James Bond. Tout le monde sait qu’il est agent secret, mais s’il avait été un DSI ? Il aurait pu vivre les mêmes aventures, et même tourner les mêmes films avec des titres identiques… mais avec des scénarios sensiblement différents !
Casino Royale. James DSI Bond devient l’adjoint d’un DAF particulièrement familier des systèmes d’information et qui alloue des ressources illimitées pour la DSI afin qu’il investisse dans la création de valeur. A noter que c’est le seul James Bond dont le scénario est entièrement basé sur la science-fiction.
Jamais plus jamais. James DSI Bond passe quelques jours en galante compagnie, un joli « Core Model », rencontré lors d’une convention utilisateurs d’un éditeur d’ERP à Miami Bitch. Son boss le rappelle pour redresser la barre d’un projet CRM (Comment Ramasser des Moeufs) mal engagé…
Demain ne meurs jamais. James DSI Bond doit affronter une organisation secrète, la « Legacy » qui menace de faire exploser la planète Système d’Information en plaçant dans des applications stratégiques des liens de code non documentées et dont les spécialistes sont tous partis à la retraite.
Vivre et laisser mourir. James DSI Bond se fait nommer DSI Corporate afin de n’avoir aucun scrupule à confier des tâches peu gratifiantes à ses subordonnés.
Opération Toner. James DSI Bond a fort à faire avec un méchant psychopathe qui a décidé de créer une pénurie de toner pour toutes les imprimantes de l’entreprise.
Au service secret de Sa Majesté. James DSI Bond croit travailler pour les utilisateurs du système d’information alors qu’en réalité il travaille pour le DAF. Manipulé par ses chefs, il en est réduit à utiliser des gadgets pour s’en sortir (tableau de bord à indicateurs éjectables, pistolet à reporting explosif, Balanced Scorecard équipé d’un silencieux, schéma directeur à double fond, Flèches ISO 20000 empoisonnées….).
L’espion qui m’aimait. James DSI Bond affronte une organisation de consultants bien décidés à tout savoir des projets de la DSI afin de tout revendre au plus offrant, des marchands d’armes de destruction masSIve particulièrement cruels, spécialistes de la revente de PowerPoint à ogives nucléaires et à Bullet Points acérés.
Rien que pour vos yeux. James DSI Bond tombe amoureux de la nouvelle DAF qui lui promet de belles soirées en tête-à-tête pour discuter des aspects budgétaires du nouveau schéma directeur. Ce film n’a pas eu le succès escompté : 76,897 % des spectateurs se sont endormis pendant les quinze premières minutes, celles où la DAF, malgré ses atouts évidents (un excédent brut d’exploitation largement disproportionné eut égard à son soutien-compte d’exploitation), lui explique la philosophie des amortissements des immobilisations montées sur ressorts 2.0.
Dangereusement vôtre. James DSI Bond doit renégocier tous les contrats fournisseurs, après avoir reçu un mémo de son DG, qui se termine par « Dangereusement vôtre… »
Tuer n’est pas jouer. James DSI Bond lutte contre une bande d’experts Cobol, avant de s’apercevoir que ce sont en réalité des agents doubles dont la mission est de sauver les applications d’une mort certaine.
Meurs un autre jour. Ce film de James Bond avait en réalité un titre plus long mais qui n’a pas été retenu par les producteurs. Le titre original était en effet : « Meurs un autre jour…. T’as le projet ERP à finir ! » Les producteurs ont en effet considéré que faire un film qui dure entre dix-huit mois (avec les meilleurs scénaristes d’Hollywood) et quatre ans (avec les plus mauvais des scénaristes assistés par une équipe d’intégrateurs et une SSII en régie) n’est pas raisonnable pour mobiliser la capacité de concentration des spectateurs…
Octopussy. La pieuvre Legacy a paralysé le système d’information. James DSI Bond essaie de la combattre mais la pieuvre Legacy a de la ressource et réapparaît là où on ne l’attend pas.
L’homme au pistolet d’or. James DSI Bond se bat contre un commercial avant-vente particulièrement cruel qui le menace de déclencher des tirs d’audit de licences à fragmentation.