Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Salut les artistes

À la recherche d’un appartement depuis quelques semaines, je suis frappé par le parallèle que l’on peut faire avec les systèmes d’information. Un projet systèmes d’information n’est-il pas proche d’un chantier de construction d’un immeuble ? Ça coûte cher, c’est long, le client final, qui ne manque jamais de modifier les plans en cours de route, se fait souvent avoir, et les délais ne sont jamais respectés. Sans parler des finitions qui laissent à désirer et des commerciaux qui vantent les belles fonctionnalités de leurs produits.

Ça ne vous rappelle rien ? Il y a toutefois une différence majeure. Nous avons tous vu ces illustrations, sur les brochures marketing des promoteurs, qui montrent à quoi va ressembler le chantier une fois qu’il sera terminé : des mères de famille promenant leur progéniture, quelques véhicules bien garés, un ciel bleu, des trottoirs propres, de la verdure à foison… Si vous observez bien ce qui est écrit en tout petits caractères dans le coin de l’image, vous comprendrez ce qui nous différencie, nous les DSI, des promoteurs immobiliers : “Libre interprétation de l’artiste”.

En clair, ce que l’on présente n’est pas la réalité. Sage précaution, on ne sait jamais. Surtout que, souvent, on découvre un environnement très différent. Eux ont le droit de mentir : leurs images sont des libres interprétations d’artiste qu’il ne faut pas contrarier. Tant pis pour ceux qui croient qu’ils retrouveront la copie conforme une fois le chantier terminé.

Hélas, nous ne pouvons procéder de même. Imagine-t-on apposer sur nos documents la mention “Libre interprétation de vos besoins par un informaticien artiste” ? Agrémenter nos études techniques de la même mention ? Considérer nos évaluations budgétaires comme du travail d’artiste ? Difficile, à moins de se reconvertir en intermittent du spectacle.

Les commentaires sont fermés.