Innovation numérique : pourquoi tout le monde s'en fout !
Les métiers improbables...
Dépoussiéreur de solutions sur étagères. On le sait tous : l’inconvénient des étagères, c’est que la poussière s’y accumule. Et si des applications y sont entreposées, nos célèbres « applications sur étagères », cela fait désordre. Le dépoussiéreur a acquis une expérience chez des éditeurs de logiciels qu’il mettra au profit des DSI en éliminant les particules de poussière qui rendent les applications inefficaces avec le temps. Ce que les utilisateurs appellent « les applications poussiéreuses de la DSI » n’auront donc plus lieu d’être !
Percepteur de satisfaction client. Dans le cadre des enquêtes de satisfaction auprès des utilisateurs du système d’information, certains d'entre eux rechignent à donner leur avis, prétextant qu’ils ne sont pas imposables à la qualité de service, qu’ils peuvent déduire plus de 10% d’incidents de leurs frais professionnel ou qui, réclamant le bénéfice du bouclier SI, exigent que la DSI leur rembourse un trop-perçu de services indûment facturés. Le percepteur de satisfaction client est là pour rappeler les utilisateurs à leur devoir citoyen : donner leur avis sur la qualité du système d’information et du travail des équipes de la DSI.
Indicateur de non performance. Lorsqu’une direction générale n’a plus confiance dans son DSI, elle lui envoie, en douce, un indicateur de non performance dans son équipe. Comme pour les indics dans le milieu policier, l’indicateur de non performance est là, sous couverture, pour signaler les dysfonctionnements dans une DSI. C’est évidemment un poste à haut risque : s’il est démasqué, l’indicateur de non performance peut se retrouver au fond d’un lac de données, les deux pieds coulés dans une base de données relationnelle et ligoté avec du solide logiciel propriétaire.
On a beau faire, c’est tous les ans pareil. Quantité de personnes vous souhaitent une « bonne et heureuse année » alors que, vous le savez bien, vous aurez toujours autant d’ennuis, de problèmes plus ou moins sérieux à gérer, toujours autant d’utilisateurs hargneux, de directions métiers méfiantes et de personnalités hostiles parmi vos néanmoins « chers collègues ». Il y a au moins six bonnes/mauvaises (à vous de voir) raisons pour ne pas accorder foi à toutes les bonnes intentions qui s’exprimeront à travers ce fameux « bonne et heureuse année ».