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Des courants SI politiques

Le monde politique constitue une source inépuisable de bonnes et de mauvaises pratiques. Oublions les bonnes pour nous concentrer sur les mauvaises. Qu’entend-on par là ? Que des comportements individuels nuisent à l’intérêt collectif.

Ainsi en est-il des multiples courants qui fleurissent dès lors qu’un parti politique atteint une certaine taille. On peut même en tirer un postulat simple : tout parti politique ou syndicat plongé dans un mouvement de croissance subit une poussée des courants directement exponentielle. Quel rapport avec les systèmes d’information, direz-vous ? Il est simple : nous aussi, nous avons nos courants et dépensons une énergie considérable à gérer, là, les égos, ailleurs, les coups de gueule, et, en permanence, les coups tordus que ne manque pas de concocter un courant contre un autre.
Dans notre groupe industriel, j’ai identifié quatre courants. Le premier, celui des refondateurs, dont je fais partie, je l’avoue, milite pour un changement radical des pratiques de gouvernance de l’organisation. En clair : si on ne fait rien, nous allons dans le mur et le système d’information va nous péter à la figure, entraînant, non seulement le DSI, votre serviteur, dans sa chute, mais aussi une partie de la direction générale, même si elle n’en est guère consciente, occupée à cajoler les actionnaires. Le second courant est celui des conservateurs. Là, on a affaire à une poignée de chefs de projets qui ne perçoivent pas l’intérêt d’une quelconque refondation. Pour eux, la ligne du parti fait office de cahier des charges. Largement de quoi freiner l’innovation dans notre organisation, notamment de la part de nos équipes de jeunes informaticiens qui ne sont pas venus là pour faire de la figuration !

Troisième groupe, qui comprend ceux que l’on peut qualifier de libéraux : un courant mené par le directeur financier, allié, pour une fois, au patron du marketing ; eux ne voient pas pourquoi ils ne feraient pas systématiquement appel à des prestataires externes pour gérer l’ensemble du système d’information. Leurs mots d’ordre sont : “externalisation” et “baisse des prix”. Et si on peut trouver mieux en Inde ou en Chine, pas de problème !

Enfin, le quatrième groupe est constitué par les progressistes. Ils ont adopté l’adage selon lequel : “Qui va doucement ménage son système d’information, et inversement”. Notre direction générale s’y rattache, estimant que beaucoup de projets ne sont pas prioritaires, même ceux qui le sont réellement. Qui va gagner ? Comme pour les partis politiques, on n’en sait rien, mais ce qui est certain, c’est que l’électeur et, dans notre contexte, l’utilisateur (qui n’a pas le droit de vote), est toujours perdant. En effet, nos quatre courants, qui se côtoient au quotidien, ne sont pas encore parvenus à dégager une synthèse ! Toute ressemblance avec des situations existantes serait bien évidemment fortuite. Purement fortuite…

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