Innovation numérique : pourquoi tout le monde s'en fout !
Les métiers improbables de la DSI
Chef de la brigade anti-corruption de mémoire - Ce chef d'équipe a un rôle essentiel dans la bonne marche du système d'information. Il est intraitable sur tout ce qui peut altérer le fonctionnement des serveurs. Il travaille en étroite liaison avec les équipes de développement et d'exploitation. Il va de soi que le chef de la brigade anti-corruption de mémoire est l'un des mieux payé parmi les collaborateurs de la DSI, pour éviter qu'il ne devienne ripou à la solde de développeurs peu scrupuleux. L'intégrité du Chef de la brigade anti-corruption de mémoire va très loin : il doit être capable de refuser même les enveloppes budgétaires.
Général de Goal - Il dispose d’une autorité naturelle pour imposer ses décisions : vérifier que les objectifs stratégiques des projets sont scrupuleusement respectés. Bref, il combat la « chienlit » issue de la confrontation de personnalités différentes dans la DSI et qui mettent à feu et à sang de nombreux quartiers fonctionnels. Son autorité est souvent contestée, notamment par les développeurs les plus jeunes et chevelus.
eur de descente en décharge - Il est l’alter ego du testeur de montée en charge qui vérifie qu’un système tient bon lorsque son utilisation augmente. Le testeur de descente en décharge vérifie que lorsqu’une application perd une partie de ses utilisateurs, de façon temporaire ou définitive, il ne se produit pas d’effets indésirables. Parmi ceux-ci : un temps de réponse trop rapide, ou des performances idéales. Ce qui créerait un choc parmi les utilisateurs et les informaticiens, vraiment peu habitués, pour la plupart, à rencontrer de tels effets.
Décolleur d'adhérence applicative. Son rôle est d'étudier tous les liens entre les applications afin que chaque changement dans l'une d'entre elles ne produisent pas des effets pervers sur les autres, tels que ballonnements (l'application gonfle sans raison) maux de tête (l'application refuse de fonctionner quelques heures par mois), démangeaisons (les performances déclinent tant que l'on a pas appliqué la pommade du docteur Reboot), fièvres à répétition (des fonctionnalités s'activent mais personne ne comprend pourquoi), voire tumeurs plus graves (bogues cachés dans une application saine mais qu'une autre vient perturber).
Virguleur de points de fonction - La méthode des points de fonctions permet d'évaluer les systèmes d'information en termes de richesse fonctionnelle livrée à l'utilisateur. Et tous les écrivains le savent : la ponctuation est fondamentale pour faire ressortir le sens d'un texte. Le rôle du virguleur de points de fonction consiste précisément à ponctuer les projets pour donner une cohérence d'ensemble. Ni trop peu, ni trop de fonctionnalités, telle est sa mission : séparer ce qui est important de ce qui l'est moins, introduire une respiration dans le déroulement des projets, distinguer les fonctionnalités comme on distingue les idées avec des virgules. Et, bien évidemment, savoir mettre un point final à un projet.
Rémouleur de périphériques. Les réductions de coûts ont remis au goût du jour ce métier qui avait quasiment disparu. Sa mission est d'affûter les périphériques poussifs pour qu'ils soient plus efficaces. Ce job est toutefois à réservé aux personnes sobres : un rémouleur de périphériques ne doit jamais être plus bourré que les imprimantes dont il a la charge.
Balayeur d'effets de seuil. L'informatique est ainsi faite : à un moment donné, un Zéro se transforme toujours en Un, et inversement. Les effets de seuil se retrouvent dans la plupart des applications. L'objectif du balayeur d'effets de seuil est d'atténuer.