Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

OLIVIER SEHIAUD - Ma vie de DSI... - Page 16

  • Les métiers improbables...

    valeur.jpgAvaleur ajouté. Le dur métier de DSI impose souvent de faire des concessions et des arbitrages sous la pression des directions métiers et de la DG. Ce que d’aucuns appellent « avaler des couleuvres ». L’avaleur ajouté est là pour ça, lorsque le DSI a un vrai cas de conscience. C’est un poste supplémentaire dans la DSI et la mission de celui qui l’occupe est de rassurer le DSI en lui susurrant à l’oreille que, « ce que demande la DG est certes du « grand n’importe quoi » mais n’est finalement pas si grave que cela. » L’avaleur ajouté a un rôle essentiel car il permet de relativiser nombre de décisions désagréables qui le DSI doit prendre mais avec lesquelles il n’est pas d’accord.

  • Les métiers improbables...

    illus.jpgIllusionniste du carré magique. Et hop ! Une apparition dans le carré magique. Et hop, je la fais disparaître… On s’y perd dans toutes ces communications des fournisseurs, claironnant régulièrement qu’ils viennent d’intégrer un quelconque Carré dont on dit qu’il est magique (ou Rond merveilleux ®, Hexagone extraordinaire ™, Rectangle surnaturel ©, Triangle féerique ©, Polygone surnaturel©+®, Dodécagone miraculeux ®™©…), mais beaucoup plus discrets lorsqu’ils en sortent, doublés par des petits nouveaux très fiers de leurs technologies « leader ». L’illusionniste du carré magique a pour mission de démonter tous les trucs et astuces utilisés pour ces apparitions mystérieuses. Avec lui, on ne peut plus faire apparaître en douce un lapin technologique dans le chapeau d’un cabinet d’études…

     

  • Les métiers improbables...

    agitat.jpgAgitateur de fluidité applicative. La fluidité applicative, c’est bien sur le papier. Encore faut-il l’entretenir, comme un bon petit plat qui mijote. L’agitateur de fluidité applicative est chargé de « touiller » régulièrement les applications afin de s’assurer que ne se forment pas des grumeaux qui, à terme, entraîneront l’intervention d’équipe de maintenance.

  • Les métiers improbables...

    maca.jpgMécanicien de moteur de workflow. Le travail collaboratif est une belle machine qui, quelquefois, se grippe. On n’en peut bien sûr pas accuser la nature humaine d’être rétive à toute collaboration avec ses collègues. Le mécanicien de moteur de workflow est chargé de mettre de l’huile dans les rouages des processus collaboratifs. Et il faut quelquefois vidanger quelques managers pour que tout fonctionne…

  • I have a (mauvais) dream

    photo-H.jpgLe lieu était accueillant, avec des plantes vertes dans le hall d’entrée, et des chambres lumineuses. Ce n’est que lorsque je suis sorti dans le couloir que j’ai senti qu’il y avait quelque chose d’anormal. Plusieurs personnes erraient en robe de chambre, certaines en marmonnant, d’autres en faisant des grimaces, d’autres encore poussant quelques cris pour le moins inattendus. La première personne que j’ai croisée dans le couloir fortement éclairé par des néons, et qui me paraissait « normale», portait une blouse blanche. Moi qui était en costume cravate, je n’avais pas le profil pour me trouver à cet endroit.

    -          Où suis-je ? demandai-je à celui qui m’a semblé être un médecin (il avait un stéthoscope autour du cou).

    -          Dans un établissement spécialisé pour le traitement des pathologies mentales liées aux technologies de l’information. Vous êtes à l’étage des DSI.

    -          Et qui sont ces gens ?

    -          Des DSI, bien évidemment, et nous les isolons des autres patients. Certains sont très atteints…

    Avisant l’un des patients, je demande au digne représentant de la science :

    -          Et lui, de quoi est-il atteint ?

    -          D’une névrose d’angoisse, le patient est en permanence sur le qui-vive, il est hyperémotif, et son existence est caractérisée par un sentiment d’appréhension et d’insécurité.

    Encore un qui s’est a externalisé son système d’information, pensai-je... 

    -          Et celui-ci ?

    -          Névrose phobique, tranche-t-il. Il ne supporte pas les pensées floues ou les sentiments ambigus.

    Encore un qui fait une fixation sur les référentiels, pensai-je…

    (Lire la suite et la fin dans le numéro 53 de Best Practices Systèmes d'Information)

  • WiSIleaks

    wikileaks.jpgL’affaire Wikileaks fait actuellement grand bruit. Mettre sur la place publique des centaines de milliers de documents pour révéler les petits et grands secrets est plutôt intéressant. Mais il faut que cette initiative s’arrête aux portes des systèmes d’information !

    Imaginez qu’un DSI soit confronté à la même situation, une sorte de WiSIleaks : un petit malin publie des documents qui n’auraient pas du sortir des murs de la DSI. Par exemple : tous les comptes-rendus de projet où l’on verrait les conflits entre différents protagonistes mis à jour et qui ont conduit aux dépassements de budgets et de délais dont on s’était toujours demandé comment ils avaient pu survenir alors que tous les indicateurs étaient au vert… Les contrats où l’on constaterait que le DSI a signé un peu vite des clauses complètement débiles imposées par les fournisseurs… Les notes de frais de certains où l’on observerait quelques dérives… Quelques business cases où le bidonnage apparaîtrait au grand jour pour qui sait lire entre les lignes… Sans parler des e-mails internes entre le DSI et ses équipes traitant les directions métiers « d’emmerdeurs de première », le directeur général de « petit chef hystérique » et les utilisateurs de « gros nazes qui ne méritent pas tous les services qu’on leur propose ». Qu’on se rassure, les systèmes d’information n’intéressant pas grand’monde, on ne risque pas de voir surgir un WiSIleaks… Ouf !

     

  • Syndicats, priez pour nous !

    syndicats.jpgComme dans toute entreprise industrielle, nous avons des syndicats  qui, il faut bien le dire, n’ont jamais cassé les pieds à la DSI. Pour une fois que l’on se fait oublier, c’est très bien. Chez Moudelab & Flouze, nous avons trois organisations « représentatives des travailleurs », selon l’expression consacrée : le SOT (Syndicat des Ouvriers et Travailleurs), dirigée par Joseph Inebecker, notre responsable des services généraux : la FUC (Fédération Unitaire Confédérale), dont le leader charismatique est Henri Caumassiasse, du service logistique et le CON (Cadres Organisation Nationale), minoritaire, dirigée par Justin Kalkul, de la comptabilité. Si je vous parle de ces éminents représentants du paysage syndical c’est qu’ils se sont unis (pour une fois…) afin de me rendre visite. Tout avait commencé lorsque notre DRH, Françoise Plansoc, m’a appelé un week-end, chez moi. Un comportement inhabituel de sa part, elle tient beaucoup à la séparation entre la vie professionnelle et la vie privée. D’aucuns arguent que sa liaison secrète (pense-t-elle) avec le directeur de notre usine de Vatexibé-sur-Seine y est pour quelque chose.

    - Il en est où, le déploiement de l’ERP ? me demande-t-elle.

    Une question bien saugrenue de la part d’une DRH ! (...)

    (Lire la suite dans le n° 52 de la revue Best Practices Systèmes d'Information)

  • Ca rigole dans le Who's Who

    who-s-who-2009.jpgNe cherchez pas, je ne suis pas dans le Who's Who, le célèbre dictionnaire biographique de « celles et ceux qui, en France, ont réussi professionnellement, quel que soit leur secteur d'activité ». Mais mon patron y figure et il en est très fier. Passons sur le fait qu'il a un peu enjolivé son parcours professionnel et scolaire. Pour la dernière édition, les heureux élus ont été interrogés par Opinion Way sur les critères de la réussite.

    « De par leur travail et leurs réalisations, ces personnalités ont des expériences à partager, à transmettre, et sont donc légitimes pour prendre la parole sur le thème de la réussite. » Sans doute, surtout pour ceux qui affichent une Rolex à leur poignet. Résultat de cette enquête :

    « Le fait de persévérer, de s'obstiner dans une certaine direction est un marqueur d'appartenance à l'élite. Il faut un volontarisme puissant, une volonté, une absence de peur qui expliquent la réussite. » C'est un premier critère qui fait que les DSI font partie de l'élite. Si on remplace le mot « élite » par « DSI » ca fonctionne très bien.

    Poursuivons la lecture de cette intéressante étude : « De même, pour 73 % des sondés, la compétition est un élément indispensable de la réussite : pour réussir, il faut travailler, et se battre : il est des évidences qui méritent d'être rappelées, surtout par des personnes qui savent de quoi elles parlent ! » C'est nous aussi !

    Allons encore plus avant : « Pour réussir, les personnalités du Who's Who  ont su prendre des risques (55 %), créer (63 %), avoir de l'intuition (57 %), et toucher à tout (56 %). Réussir, c'est rester en éveil ! Ainsi, si les « bonnes rencontres », sont considérées comme un facteur important de succès par 95 % des sondés, ils prennent soin d'ajouter, à 56 %, que les bonnes rencontres, tout le monde en fait, et qu'il faut savoir les provoquer ! » A part les mauvaises rencontres avec certains commerciaux collants, limite casse-pieds pour rester poli, les DSi sont parfaitement alignés avec ce que pense « l'élite »

    Dernier point et non des moindres et sur lequel vous me permettrez de ne pas être tout à fait d'accord : « L'humour est considéré par 85 % des sondés comme une qualité importante pour réussir : l'humour comme une faculté à se détacher de l'événement, de l'immédiateté, l'humour comme une prise de distance nécessaire, et une faculté à rebondir dans les difficultés d'une vie professionnelle. » Quand on voit le sens de l'humour de certains de nos dirigeants, je doute que ce que nous dit ce sondage soit la réalité. Mais puisque l'humour est considéré comme une condition de la réussite professionnelle, je vais donc continuer à écrire. Et, qui sait, peut être un jour, abonner mon PDG à ma newsletter... Histoire de vérifier si l'élite ne s'est pas trompée quelque part...