Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Chroniques Best Practices - Page 6

  • I have a (mauvais) dream

    photo-H.jpgLe lieu était accueillant, avec des plantes vertes dans le hall d’entrée, et des chambres lumineuses. Ce n’est que lorsque je suis sorti dans le couloir que j’ai senti qu’il y avait quelque chose d’anormal. Plusieurs personnes erraient en robe de chambre, certaines en marmonnant, d’autres en faisant des grimaces, d’autres encore poussant quelques cris pour le moins inattendus. La première personne que j’ai croisée dans le couloir fortement éclairé par des néons, et qui me paraissait « normale», portait une blouse blanche. Moi qui était en costume cravate, je n’avais pas le profil pour me trouver à cet endroit.

    -          Où suis-je ? demandai-je à celui qui m’a semblé être un médecin (il avait un stéthoscope autour du cou).

    -          Dans un établissement spécialisé pour le traitement des pathologies mentales liées aux technologies de l’information. Vous êtes à l’étage des DSI.

    -          Et qui sont ces gens ?

    -          Des DSI, bien évidemment, et nous les isolons des autres patients. Certains sont très atteints…

    Avisant l’un des patients, je demande au digne représentant de la science :

    -          Et lui, de quoi est-il atteint ?

    -          D’une névrose d’angoisse, le patient est en permanence sur le qui-vive, il est hyperémotif, et son existence est caractérisée par un sentiment d’appréhension et d’insécurité.

    Encore un qui s’est a externalisé son système d’information, pensai-je... 

    -          Et celui-ci ?

    -          Névrose phobique, tranche-t-il. Il ne supporte pas les pensées floues ou les sentiments ambigus.

    Encore un qui fait une fixation sur les référentiels, pensai-je…

    (Lire la suite et la fin dans le numéro 53 de Best Practices Systèmes d'Information)

  • Syndicats, priez pour nous !

    syndicats.jpgComme dans toute entreprise industrielle, nous avons des syndicats  qui, il faut bien le dire, n’ont jamais cassé les pieds à la DSI. Pour une fois que l’on se fait oublier, c’est très bien. Chez Moudelab & Flouze, nous avons trois organisations « représentatives des travailleurs », selon l’expression consacrée : le SOT (Syndicat des Ouvriers et Travailleurs), dirigée par Joseph Inebecker, notre responsable des services généraux : la FUC (Fédération Unitaire Confédérale), dont le leader charismatique est Henri Caumassiasse, du service logistique et le CON (Cadres Organisation Nationale), minoritaire, dirigée par Justin Kalkul, de la comptabilité. Si je vous parle de ces éminents représentants du paysage syndical c’est qu’ils se sont unis (pour une fois…) afin de me rendre visite. Tout avait commencé lorsque notre DRH, Françoise Plansoc, m’a appelé un week-end, chez moi. Un comportement inhabituel de sa part, elle tient beaucoup à la séparation entre la vie professionnelle et la vie privée. D’aucuns arguent que sa liaison secrète (pense-t-elle) avec le directeur de notre usine de Vatexibé-sur-Seine y est pour quelque chose.

    - Il en est où, le déploiement de l’ERP ? me demande-t-elle.

    Une question bien saugrenue de la part d’une DRH ! (...)

    (Lire la suite dans le n° 52 de la revue Best Practices Systèmes d'Information)

  • Cahier décharge

    poubelle.jpg- Peut-on inscrire notre nouveau besoin au cahier des charges de l'application CRM (Comment ramener la monnaie) ?

    Encore... ! Cela ne fait que la quinzième fois que la direction marketing me demande, que dis-je, exige, que les évolutions de ses besoins soient pris en compte « dans les meilleurs délais » Pourquoi ? Parce que la direction marketing est l'une des directions métiers les plus consommatrices de nouveaux projets. Ils veulent toujours lancer de nouvelles offres pour tacler la concurrence. Pourtant, sur notre marché, la pièce détachée industrielle, nous ne sommes pas dans les télécoms où les opérateurs lancent des dizaines de nouvelles offres chaque année, et autant de changements dans le système d'information.

    Mais, depuis que notre Président, Pierre-Henri Sapert-Bocoup, a lu dans la Industry Buzinaisse Reviouve que les meilleures entreprises se différencient par le rythme de lancement de nouveaux produits, le marketing ne nous lâche plus. Nous avons déjà mené à bien l'application BUSE (Business utile sans effort) pour renforcer nos liens avec nos revendeurs, le projet RACLURE (RAttrapage des Clients Usés par des Relances Excessives) pour fidéliser nos consommateurs et le projet DUCON (Développement Unifié du Commerce Online Nouveau) pour vendre encore plus sur le Web. Sans oublier le projet BLAIREAU (Benchmarking Limité A l'Informatique REpartie Aux Utilisateurs) pour vérifier si les utilisateurs de la direction marketing sont bien équipés (...)

    Lire la suite dans le n° 44 de la revue Best Practices Systèmes d'Information.

     

  • Sortie de crise en UVWXYZ

    keegan_2006_0924Stuff0049.jpgLes économistes sont quelquefois amusants. Ils nous ont inventé un petit jeu que l’on pourrait baptiser « la sortie de crise pour les nuls ». Principe : avec des lettres, on imagine des scénarios de sortie de crise, par exemple en J (retour rapide à la croissance), en U ou en V (une bonne dépression entre deux périodes d’euphorie) ou encore en W, avec un répit de courte durée avant de retomber dans une nouvelle crise. Je préfère la reprise en M, au moins, il n’y a qu’un creux… Tant que ces analogies restent dans des formes compréhensibles, on peut prévoir ce que sera l’évolution des systèmes d’information. Avec une reprise en J, le nombre de projets va exploser, avec un U également (mais sans les budgets qui vont avec, on s’est habitué à ne plus en avoir dans le creux du U…) et avec un W on a intérêt à se ménager ses arrières car la prochaine crise pointera son PIB atone peu de temps après que nos directions générales se croiront sorties d’affaire. Problème : (...)

    (lire la suite dans le n° 42 de la revue Best Practices Systèmes d'Information)

  • Une pression, Une !

    sehiaud-lettre.jpg- Mon cher, Séhiaud, pouvez-vous passer me voir ? Dès que possible…
    Oh, que je n’aime pas ça ! D’abord parce que, en général, lorsque le PDG, Pierre-Henri Sapert-Bocoup, veut me rencontrer, il confie à son assistante la tâche de fixer un créneau horaire. Il ne m’appelle directement qu’en cas de problème. La dernière fois, c’était quand son WhiteSherry (ne cherchez pas, c’est du matériel ouzbek contrefait, mais c’est pas cher) est tombé en panne. Ensuite, s’il me donne du « Mon cher Séhiaud », c’est plutôt mauvais signe. Enfin, je ne m’y trompe pas : « Dès que possible » signifie « vous devriez déjà être là » !

    Il suffira de voir sa tête lorsque je rentrerai dans son bureau… J’ai vu : c’est la tête des mauvais jours.
    - Lisez cela, me dit-il.
    J’imagine qu’il s’agit d’une lettre de démission qu’il me demande de valider avant de la signer puis de m’en aller voir si Pôle Emploi a un job pour moi. Mais non...

    (Lire la suite dans le numéro 40 de la revue Best Practices Systèmes d'Information).

  • Cigref "profiler"

    sehiaud-profiler.jpgLe Cigref et Capgémini Consulting ont publié fin 2009 une étude avec un titre qui produirait le plus bel effet si je l'utilisais pour le prochain comité de direction : « L'information : prochain défi pour les entreprises, pratiques de création de valeur par les SI et leur usage, cartographie 2009 ». J'ai donc profité de mes quelques jours de vacances pour dévorer les 52 pages de ce rapport tout à fait intéressant. Je me suis particulièrement focalisé sur ce qui caractérise la maturité des DSI et à la typologie proposée. Suis-je mature ? A voir la liste de toutes les qualités nécessaires, j'en doute : il faut à la fois être le support du pilotage, de l'innovation, des processus métiers et de la production. En fait, je pilote comme je peux, j'innove quand j'ai le temps, je supporte les processus métiers au vrai sens du terme mais je produis ! Ca, pour produire, on produit. D'ailleurs, la plupart de mes collaborateurs ont adopté l'expression « retourner à l'usine » quand ils sortent de la cantine ! (...)

    (lire la suite dans le numéro 39 de la revue Best Practices Systèmes d'Information)

     

  • 2010 : chance, réussite, argent… et bla-bla, etc.

    sehiaud-belier.jpg« 2010 sera différent de 2009. » On dirait une parole creuse de voyant (pléonasme). Justement, pourquoi n'y-a-t-il pas de voyants et d'horoscopes dans nos métiers ? Cela nous serait bien utile. Je vous propose, en exclusivité, l'horoscope du DSI pour débuter cette année 2010. Avec une précision : les textes suivants sont issus de vrais horoscopes. Je n'ai rien modifié, pas un mot, pas une virgule, et je parie avec vous que, comme moi, vous identifierez des situations vécues. J'ai quand même ajouté quelques commentaires, je ne peux m'en empêcher ! Et vous aurez économisé le prix d'une consultation surtaxée auprès d'un escroc, pardon, d'un médium-tireur de cartes (perforées).

    Bélier

    « Vous avez le vent en poupe si vous décidez de lancer un projet, votre créativité est favorisée, il vous sera plus facile d'entreprendre en ce sens. N'hésitez pas, exprimez vous, vous serez reçu cinq sur cinq ! Vous êtes en haut de la vague jupitérienne, profitez en pour parler de vos revendications, vous aurez l'aplomb nécessaire en étant tout simplement vous-même. Votre vie professionnelle s'annonce plus dynamique, c'est le moment de parler de votre statut à vos

    supérieurs, de chercher des appuis utiles. Vous ne ferez pas cavalier seul cette année, c'est le moment de chercher des collaborations, de vous associer, de contracter des partenariats, d'aller au-devant des autres. Vos intérêts s'harmonisent avec votre entourage, c'est le moment de chercher la conciliation, la collaboration et d'arrondir les angles. Tout ce qui est relatif à des signatures de contrat est particulièrement favorisé. »

    Même si j'ai le vent en poupe, je vais remballer ma créativité. Je ne suis pas sûr d'être « reçu cinq sur cinq », surtout si j'annonce à mon PDG que, comme je suis « en haut de la vague jupitérienne », il doit m'accorder tout ce que je demande. Mes « intérêts s'harmonisent avec ceux de mon entourage » : une bonne nouvelle ? Pas sûr, je préférerais que ce soit l'inverse...

    (Lire la suite dans le numéro 37 de la revue Best Practices Systèmes d'Information)

     

  • BAM tragique à la DSI

    sehiaud-bam.jpg- Qu'est-ce qu'ils fichent dans les métiers ? Ils veulent une DSI transparente, mais, c'est vrai, quoi, eux, ils fichent quoi ? C'est une bonne question et je remercie mon responsable des études de l'avoir posée lors de la dernière réunion projet. Regarder de près ce que font les métiers m'a toujours attiré. N'est-ce pas le fondement même de notre métier, au-delà de la technologie ? Nous avions, jusqu'à présent, engagé quelques initiatives, mais très parcellaires et qui ne donnaient guère satisfaction.

    Parmi les nombreux commerciaux qui défilent dans mon bureau pour nous vendre leur dernière « innovation révolutionnaire avant-gardiste » et qui me laissent des kilos de brochures, nous les conservons d'ailleurs précieusement dans une armoire forte, l'un s'était délesté d'un white paper sur le BAM. Comprendre « Business Activity Monitoring » et non « Balayons les Arguments des Métiers »...

    (lire la suite dans le numéro 36 de la revue Best Practices Systèmes d'Information).