Innovation numérique : pourquoi tout le monde s'en fout !
Ca sent le RACI
Dans mes louables efforts d'optimisation de nos méthodes de travail, j'ai systématisé un partage des responsabilités parmi mes équipes et dans leurs relations avec les directions métiers. Je me suis inspiré de l'approche que l'on trouve dans les référentiels, en particulier Itil. En clair, l'approche RACI qui différencie ceux qui Réalisent, qui Approuvent, qui sont Consultés et qui sont Informés. Il est vrai que cela devenait un peu le bazar dans notre gestion de projet, entre ceux qui réalisent sans approbation (si, si, ça existe, ça leur fait tellement plaisir...), ceux qui approuvent des tâches auxquelles ils ne comprennent rien, ceux qui veulent être consultés sur tout simplement pour le plaisir d'être en réunion parce qu'ils n'ont pas d'autre chose à faire, et ceux que l'on informe mais qui en profitent pour remettre en cause ce que d'autres ont approuvé sans le réaliser mais en étant consultés.
Lire la suite dans le numéro 34 de la revue Best Practices Systèmes d'Information.
« Retiens un principe essentiel : tout le monde ment », m'affirmait récemment un ami qui est dans le capital-risque et qui n'a pas son pareil pour démasquer les entrepreneurs qui ne tiennent pas la route, les banquiers qui ne pensent qu'à s'en mettre plein les poches et les soi-disant experts qui ne connaissent que ce qu'ils ont lu dans la presse et sur le Web. Tout le monde ment ? On l'avait deviné, bien sûr. Voici les dix mensonges les plus fréquents que profèrent nos directions générales.
Je me suis livré au calcul suivant : sachant qu'un DSI âgé de 50 à 60 ans a accumulé entre vingt et trente ans d'expérience(s), combien cette expérience cumulée représente-t-elle d'années-hommes, pour parler le langage des gestionnaires de projets ? Et sachant que la plupart des DSI de ces générations x s'approchent de l'heure de la retraite, combien d'années d'expérience allons-nous perdre dans les prochaines années ? Imaginez le nombre de projets ratés et rattrapés de justesse et dont les enseignements ont été tirés, de bonnes pratiques engrangées par nos DSI seniors (dont je ne fais pas encore partie, vous n'avez donc pas fini de me lire...), de « facteurs clés de succès » assimilés, qui vont disparaître et que les jeunes générations vont devoir réinventer.
Ca recrute pour 2010 ! La direction des ressources humaines nous a demandé, avant l'été, d'établir nos prévisions de recrutement pour 2010. Eh oui ! Moudelab & Flouze Industries va augmenter ses effectifs. C'est plutôt bon signe et, comme dit Pierre-Henri Sapert-Bocoup, notre PDG, « c'est en période de crise qu'il faut muscler nos compétences ». Pas faux et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. J'ai donc établi la liste des postes stratégiques dont la DSI va devoir se doter pour affronter ces temps difficiles et être prête pour la reprise. Je vous livre en exclusivité les profils dont nous allons avoir besoin : courtisan du ROI, aboyeur d'appel à projets, amaigrisseur de client lourd, enfouisseur d'effet tunnel, couvreur de problématiques, assignateur à résilience, ramasseur d'entreprise étendue, vidangeurs de moteurs de recherche, viseur de cibles métiers, agent de résistance, géomètre des délais dépassés, créditeur de haut débit, sans oublier le nettoyeur de cabinets d'audit... Pour consulter les profils de compétences de tous ces talents improbables mais néanmoins indispensables pour une DSI, lisez donc le 

