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OLIVIER SEHIAUD - Ma vie de DSI... - Page 4

  • Prévision 2018 : un point c'est tout.e

    44-Icone-nuit-carré.jpgEn 2018, ça sera la première fois que l’on testera l’écriture inclusive dans le cahier des charges. Certes, on n’y comprendra plus rien, mais en fait, cela ne changera pas grand-chose…

  • Les rois du pas arrondi


    sehiaud-devops2.JPGLes grilles de salaires des professionnels IT fleurissent. Dans le Magit, on apprend qu'un spécialiste DevOps est payé en moyenne 49 699 euros par an. Bon, les gars, c'est bien la peine d'avoir fait des études et de se coltiner un boulot pas toujours très drôle pour ne pas être capable d'arrondir son salaire au moins à l'euro supérieur ! Il ne faudrait pas oublier le sprint des augmentations de salaires et la livraison continue des primes...

  • DSI à temps partagé

    dsi-partage.pngOn parle beaucoup, aujourd'hui, des emplois de managers à temps partagé. On les trouve dans les domaines de la finance, des ressources humaines, du marketing, voire des directions générales. Mais aussi pour les DSI : c'est l'une des voies de reconversion pour nombre de mes collègues, remerciés du jour au lendemain et qui ont choisi, au lieu d'un autre poste à temps plein ou d'une carrière de consultant, de devenir DSI à temps partagé. 

    Mais à chaque fois que j'entends cette expression, je ne peux m'empêcher de penser aux deux autres significations, selon la façon dont on l'écrit : 

    - "Le DSI à tant partagé" : c'est le signe qu'il s'est fait dépouillé de son savoir-faire, par exemple par un CDO parachuté qui essaie de se faire bien voir...

    - "Le DSI attend, partagé" : c'est le signe d'une incertitude quant à la stratégie de son entreprise.

    On pourrait même mélanger les deux expressions, ce qui donne : "Le DSI a tant partagé qu'ils attend, partagé."

    La prochaine fois que vous entendrez cette expression, vérifiez que votre interlocuteur n'est pas un pauvre DSI sans budget qui erre dans un océan d'incertitudes...

  • Coaching, on va s’gêner…

    sehiaud-echos.JPGIl n’y a pas que les footballeurs qui gagnent des fortunes. Le quotidien Les Échos nous apprend, dans son édition du 10 août 2016, que le tarif d’un « coach spécialisé » dans la gestion des jeunes générations peut atteindre 20 000 dollars, pour rendre plus attractif Wall Street par rapport à la Silicon Valley. C’est effectivement beaucoup, d’autant qu’il s’agit d’un tarif horaire ! On en a vu des consultants en stratégie qui facturent une blinde pour nous expliquer qu’il faut engager « la transformation numérique », « renforcer la synergie avec les métiers », ou « élaborer une vision à long terme en lien avec les enjeux métier ». Le coaching des vieux DSI face aux jeunes DSI semble être un créneau porteur.

    Étant dans la première catégorie, je vais peut-être me reconvertir pour expliquer à mes collègues comment faire pour se faire piquer son job en douceur. Pour 20 000 dollars de l’heure, je peux même me contenter de balancer des banalités du style « La transformation numérique ne se fera pas sans les jeunes générations », il faut « renforcer la synergie entre les jeunes et les vieux » ou encore il faut « élaborer une vision commune pour dégager une vision commune entre les métiers exercés par les plus vieux et par les plus jeunes ». En matière de baratin et de banalité enveloppée dans un bel emballage de consultant moderne, je m’y connais… Je peux même facturer 10 000 de plus si mes slides sont jolis…

  • Arriver au départ

    sehiaud-360.pngLu dans un livre blanc envoyé par un fournisseur qui aimerait bien travailler avec moi :  "Pour chaque projet, ce sont toutes les Business Units qui sont mobilisées afin de pouvoir répondre à 360° aux besoins des clients." Si je comprends bien, mener un projet à 360° signifie qu'à la fin, on revient au point de départ. Autant ne rien faire... Si déjà on parvenait à réussir des projets à 15°, nous aurions beaucoup progressé...

  • Réponse, es-tu là ?


    sehiaud-reponse.JPG« Qu’est-ce qu’une réponse à la réponse ? » Voilà une question philosophique qui pourrait bien figurer en bonne place dans les sujets du prochain baccalauréat. Elle nous est posée dans un livre blanc sponsorisé par Blue Coat Systems, un fournisseur de solutions de sécurité.  Cette approche est probablement caractéristique des esprits compliqués : car pourquoi vouloir répondre à quelque chose dont on connait déjà la réponse ? Sûrement par esprit de contradiction…

    Tout comme le cercle est juste une ligne droite qui est revenue à son point de départ, on peut dire que la réponse à la réponse permet de se reposer la question de départ. Et inversement : la question à la question permet de redonner la réponse à ceux qui n’ont pas écouté. Simple, non ? Quant à savoir ce que je vais faire de ce livre blanc, je n’ai pas la réponse. Ni la réponse à la réponse…

  • Faudrait savoir...

    sehiaud-webtobusiness.JPGSecret or not secret ? À l’heure du tout Web et de la transparence, certains se demandent encore et répondent en combinant les deux. J’ai reçu une invitation pour la prochaine édition de l’événement Web2Business, qui se présente comme le « davos n° 1 du digital et du e-commerce », avec 900 VIPs dirigeants finaux (avec un x…).

    Intéressant mais dans l’invitation, le lieu est « tenu secrêt ». Comment faire ? J’aime bien savoir, au moment de m’inscrire à un événement où il se déroule. Question de logistique : si c’est trop éloigné de chez moi, c’est la galère pour rentrer ! Autant anticiper… Heureusement, les organisateurs savent jouer sur le suspens : un simple clic sur le lien dans l’invitation nous emmène vers une page où le lieu est écrit en gros sur la page d’accueil du site. C’est un nouveau concept : un secret en pleine home page d’un site. Plus c’est gros, moins ça se voit, c’est sûrement ce qu’ont imaginé les organisateurs.

    Ah, j’oubliais le plus important : la date. Dans l’invitation, c’est le 12 janvier 2016, sur le site c’est le 16 février 2016. C’est là encore un nouveau concept du type « une des deux dates est la bonne, saurez-vous la reconnaître ? ». Heureusement, l'année est la bonne... Ou alors j’ai raté un épisode… ! C’est vrai que dans l’univers du Web 2.0, on est vite largués… En attendant, les 12 janvier et 16 février sont toujours libres dans mon agenda…

     

  • Consulting low cost

    sehiaud-stagePAC.JPGUne annonce d’emploi, parue mi-décembre, m’a m’interpellé. Il s’agit d’un cabinet d’études et de conseil français, bien connu, qui recherche un ou une stagiaire. Jusque-là, rien de bien original. Sauf que le domaine n’est pas, comme on pourrait s’y attendre, la compilation de tableaux de chiffres pour en faire des beaux graphiques ou la rédaction de commentaires sur des tendances. Non, il s’agit d’un domaine éminemment stratégique pour les clients dudit cabinet d’études : le conseil en stratégie avec un focus sur les fusions-acquisitions.

    Peut-on confier la définition de sa stratégie à un stagiaire qui en plus, conseillera sur les meilleurs moyens de réussir une fusion ? Pourquoi pas… Mais, quand même, j’en doute fort. En tout cas, moi je ne m’y risquerai pas, même pour ma stratégie système d’information. « Nous ne vous laissons pas tout(e) seul(e), mais souhaitons que vous soyez rapidement autonome sur certaines tâches ». Les rédacteurs de l’annonce ont cru bon de le préciser, c’est signe que l’on pouvait avoir un doute… Dans la réalité, il est fort probable que le ou la stagiaire se retrouve vite seul(e). « Vos idées sont considérées comme un vrai atout pour l’entreprise. » Comment rémunère-t-on un « vrai atout » dans ce cabinet de conseil ? « 1 000 € bas de bulletin incluant des tickets restaurant et l’indemnité transport ».

    Que les candidats (qui doivent disposer de « Connaissances de base en finance », quand même) ne se plaignent pas : « Nous vous proposons de travailler au sein d’une équipe jeune et dynamique. » Heureusement pour eux : il ne manquerait plus qu’une équipe de vieux bras cassés aigris dans un open space poussiéreux pour compléter le tableau et leur miner le moral dès leur premier jour de « consultant en stratégie et fusions-acquisitions ». Bonne nouvelle pour ceux qui veulent se considèrent comme des vrais atouts pour moins de six euros de l’heure (« bas de bulletin », ne soyons pas mesquin) : il y a « des perspectives d’embauche en CDI et de montées en compétences », précise-t-on. Comme disait le grand philosophe hongrois Vâziÿ Môllô : « Il vaut toujours mieux monter en compétences que de descendre aux enfers. »