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OLIVIER SEHIAUD - Ma vie de DSI... - Page 22

  • Qui c'est qui a fait le con ?

    sehiaud-maif.JPGQu'apprends-je en lisant mon quotidien favori La Nouvelle République ? Qu'un grand constructeur, IBM pour le nommer, est condamné à payer à l'un de ses clients, l'assureur Maif, pour le nommer aussi, la somme rondelette de 11 millions d'euros. IBM aurait « sciemment » sous-estimé les délais et les coûts du projet pour décrocher le contrat. On connaît les techniques classiques des fournisseurs, qui serrent les prix pour se rattraper sur les avenants, une fois que le client est ferré. Mais là, ils ont poussé un peu fort la machine à avenants : la facture initiale est passée de 7,3 millions à 18 millions.

    Qui c'est qui a fait le con ? A mon avis, les deux parties. Le constructeur d'abord, où personne n'a stoppé la machine infernale qui va lui coûter quelques points dans son image de marque et une bonne dose de ridicule quand ils iront expliquer qu'ils appliquent les « best practices » de gestion de projet (cliquer ici pour les rires enregistrés). Mais que les concurrents ne se réjouissent pas trop vite, ca peut leur arriver aussi. On ne citera pas de noms, mais ils sont bien connus les intégrateurs et les SSII qui oublient des zéros dans leurs réponses à appel d'offres pour les retrouver miraculeusement quelques mois plus tard (leur patron a dû aller à Lourdes prier pour la réussite du projet...). Le DSI aussi a joué avec le feu : ne pas voir qu'un projet dérape dans de telles proportions relève d'une certaine légèreté. Mais si le DSI est très compétent, admettons cette hypothèse, je voudrais bien connaître les stratagèmes utilisés par IBM et les équipes internes de la DSI pour masquer l'ampleur des dégâts. Ils avaient peut-être embauché un lointain cousin de Madoff... Au fait, à la MAIF, ils vont pouvoir déclarer leur sinistre en ligne : leur site web fonctionne, il n'a pas été développé par IBM, surnommé chez nous, depuis cette affaire, « Importateur de Bugs Masqués ».

     

  • Et l’économie immatérielle, c’est du poulet ?

     

    sehiaud-challenges.jpgLa Une du magazine Challenges, paru le 25 février, devrait faire réfléchir tous les DSI. Comme raccourci, on ne peut guère faire mieux ! Voici donc que notre Président assène : « Si on ne garde pas d'usines, on n'aura pas d'emplois. » Ce qui signifie, si l'on lit un peu trop vite : « Il n'y a que dans les usines qu'il y a des emplois. » C'est oublier un peu vite tout le secteur tertiaire et, en particulier, tous les travailleurs des technologies de l'information, et, plus généralement, les « travailleurs du savoir » comme les appellent les sociologues.

    Loin de moi l'idée de plébisciter les délocalisations industrielles qui, on le sait, suppriment des emplois. Mais, selon l'Insee, les emplois dans les « secteurs technologiquement innovants » représentaient quand même, en 2008, 1,584 million de salariés (trois millions dans l'industrie). A la page 6 de ce même numéro de Challenges, figure une publicité pour IBM, avec comme slogan : « Comment saisir les opportunités à temps ? » Bonne question... Et notre Président devrait méditer cette maxime du célèbre philosophe chinois Laô Tsour Singh : « C'est justement parce que l'on délocalise des emplois industriels qu'il faut promouvoir l'économie numérique. »

     

  • Informatique-automobile : Un partout

    sehiaud-voiture.jpgDepuis le temps que l'on dit que les défauts de qualité des logiciels, si on les retrouvait dans les voitures, cela serait catastrophique ! Combien de fois ai-je entendu mes honorables collègues railler les éditeurs de logiciels, accusés d'être incapables d'appliquer à leurs produits les standards de qualité que l'on trouve dans l'automobile ! Ils avaient bien raison.  La comparaison devient aujourd'hui plus hasardeuse, avec l'affaire Toyota. Et les constructeurs automobiles avaient bien besoin de ça ! Pourquoi ne nous ont-ils pas demandé conseil ? Nous leur aurions expliqué qu'intégrer des logiciels partout, ces fameux « embedded software » est très risqué. Que l'on est jamais certain que tout soit testé de manière exhaustive... Que la qualité du code laisse parfois à désirer... Il va falloir que nos chers constructeurs nous fabriquent des véhicules certifiés CMMi. Pour l'instant, ils ont plutôt adopté le standard CMM (Conduite Moyennement Maîtrisée) !

     

     

  • Cigref "profiler"

    sehiaud-profiler.jpgLe Cigref et Capgémini Consulting ont publié fin 2009 une étude avec un titre qui produirait le plus bel effet si je l'utilisais pour le prochain comité de direction : « L'information : prochain défi pour les entreprises, pratiques de création de valeur par les SI et leur usage, cartographie 2009 ». J'ai donc profité de mes quelques jours de vacances pour dévorer les 52 pages de ce rapport tout à fait intéressant. Je me suis particulièrement focalisé sur ce qui caractérise la maturité des DSI et à la typologie proposée. Suis-je mature ? A voir la liste de toutes les qualités nécessaires, j'en doute : il faut à la fois être le support du pilotage, de l'innovation, des processus métiers et de la production. En fait, je pilote comme je peux, j'innove quand j'ai le temps, je supporte les processus métiers au vrai sens du terme mais je produis ! Ca, pour produire, on produit. D'ailleurs, la plupart de mes collaborateurs ont adopté l'expression « retourner à l'usine » quand ils sortent de la cantine ! (...)

    (lire la suite dans le numéro 39 de la revue Best Practices Systèmes d'Information)

     

  • Les métiers improbables de la DSI

    sehiaud-ponctuation.jpgVirguleur de points de fonction - La méthode des points de fonctions permet d'évaluer les systèmes d'information en termes de richesse fonctionnelle livrée à l'utilisateur. Et tous les écrivains le savent : la ponctuation est fondamentale pour faire ressortir le sens d'un texte. Le rôle du virguleur de points de fonction consiste précisément à ponctuer les projets pour donner une cohérence d'ensemble. Ni trop peu, ni trop de fonctionnalités, telle est sa mission : séparer ce qui est important de ce qui l'est moins, introduire une respiration dans le déroulement des projets, distinguer les fonctionnalités comme on distingue les idées avec des virgules. Et, bien évidemment, savoir mettre un point final à un projet.

     

     

  • Un iPad révolutionnaire ? Pfff… Ca existe depuis 2001 !

    sehiaud-ipad.JPGsehiaud-couvimmonde.JPGComment ? Un nouvel i-Pad ? Le battage fait autour de cet outil me laisse de marbre : car il existe depuis longtemps. Depuis début 2001 pour être précis. Vous ne me croyez pas ? Ce formidable outil, baptisé Palm-I-Pad, a été annoncé dans un excellent journal, l'Immonde Informatique, qui est paru une seule fois, le 1er avril 2001. J'avais conservé ce document Collector dans mes archives et je me fais un plaisir de vous ressortir l'info, notamment pour ceux qui croient qu'Apple ne sort que des nouveautés bien avant tout le monde. Que disait cet article (cliquer ici pour en lire une copie), signé par le grand reporter Mathurin Auber de Caumartin ? Je vous livre le texte in extenso :

    « Palm décline pour le réseau radio sans fil son célèbre Pilot : le Palm i-Pad (prononcer Palm-iPède). Capable de s'interfacer avec les principaux systèmes d'exploitation pour micro-ordinateur (Windows toutes versions depuis Windows 2000), il utilise la dernière déclinaison du protocole PATR (Push and Trick by Radio) pour se relier à un poste de travail fixe. Le PATR i-i-Hike garantit le 130 dB avec un excellent rendu dans les aigus." Le Palm i-Pad a changé ma vie, nous confie Marcel Bruel, gérant de 1a Société Agricole Unipersonnelle « Les 3 Grains », à Saint-Isidore-en-Périgord, premier client français du produit. Son élevage d'oies, couplé à une conserve de foie gras, a gagné 15 % de productivité depuis I'adoption de ce nouvel outil. Chaque oie est désormais dotée de son propre Palm i-Pad et signale ainsi en ligne l'état de son appétit, évitant un décalage entre 1'alimentation et la consommation des grains. « Une oie est incapable d'utiliser un clavier. Par contre, le stylet du PaIm i-Pad est parfaitement bien adapté à sa patte », précise Marcel Bruel. »

    Bon d'accord, c'est moins glamour que le dernier né d'Apple et c'était vendu plus cher (selon l'article : « 5000,4568F HT soit 762,3164 € et quelques) ». Mais question utilité, le Palm I-Pad rivalise avec le gadget d'Apple. Surtout pour ceux qui, comme moi, adore le foie gras. Il fait quoi, Steve Jobs, pour la qualité de la gastronomie française ? Rien. Alors il peut remballer son iPad...

     

  • Les métiers improbables mais indispensables de la DSI

    sehiaud-poste.JPGFacteur clé de succès - Les coursiers d'antan et les employés de La Poste en mal de reconversion trouvent dans cette fonction une nouvelle voie professionnelle : le Facteur clé de succès arpente les couloirs de l'entreprise et visite, une à une, les directions métiers. Sa mission : identifier tous les éléments qui permettent de contribuer au succès des projets systèmes d'information. C'est un travail au quotidien qui ne nécessite toutefois pas l'usage d'une bicyclette... bien que le cycle de vie soit un élément important à prendre en compte dans les projets systèmes d'information !

     

  • 2010 : chance, réussite, argent… et bla-bla, etc.

    sehiaud-belier.jpg« 2010 sera différent de 2009. » On dirait une parole creuse de voyant (pléonasme). Justement, pourquoi n'y-a-t-il pas de voyants et d'horoscopes dans nos métiers ? Cela nous serait bien utile. Je vous propose, en exclusivité, l'horoscope du DSI pour débuter cette année 2010. Avec une précision : les textes suivants sont issus de vrais horoscopes. Je n'ai rien modifié, pas un mot, pas une virgule, et je parie avec vous que, comme moi, vous identifierez des situations vécues. J'ai quand même ajouté quelques commentaires, je ne peux m'en empêcher ! Et vous aurez économisé le prix d'une consultation surtaxée auprès d'un escroc, pardon, d'un médium-tireur de cartes (perforées).

    Bélier

    « Vous avez le vent en poupe si vous décidez de lancer un projet, votre créativité est favorisée, il vous sera plus facile d'entreprendre en ce sens. N'hésitez pas, exprimez vous, vous serez reçu cinq sur cinq ! Vous êtes en haut de la vague jupitérienne, profitez en pour parler de vos revendications, vous aurez l'aplomb nécessaire en étant tout simplement vous-même. Votre vie professionnelle s'annonce plus dynamique, c'est le moment de parler de votre statut à vos

    supérieurs, de chercher des appuis utiles. Vous ne ferez pas cavalier seul cette année, c'est le moment de chercher des collaborations, de vous associer, de contracter des partenariats, d'aller au-devant des autres. Vos intérêts s'harmonisent avec votre entourage, c'est le moment de chercher la conciliation, la collaboration et d'arrondir les angles. Tout ce qui est relatif à des signatures de contrat est particulièrement favorisé. »

    Même si j'ai le vent en poupe, je vais remballer ma créativité. Je ne suis pas sûr d'être « reçu cinq sur cinq », surtout si j'annonce à mon PDG que, comme je suis « en haut de la vague jupitérienne », il doit m'accorder tout ce que je demande. Mes « intérêts s'harmonisent avec ceux de mon entourage » : une bonne nouvelle ? Pas sûr, je préférerais que ce soit l'inverse...

    (Lire la suite dans le numéro 37 de la revue Best Practices Systèmes d'Information)